Chagall et moi

Une invitation à entrer dans l’œuvre de Chagall par des portes intimes et des imaginaires pluriels.

Qu’est-ce que le beau ? l’Art doit-il être beau ? D’où viennent mes émotions et jugements face à une oeuvre ? Comment les exprimer librement et avec créativité ?

Au cours d’une déambulation commentée dans le Musée National Marc Chagall à Nice, l’écrivain Stéphane Lambert dialogue avec des étudiants d’horizons très différents qui ont suivi le cursus de « l’Atelier du Beau ». Ils racontent leur cheminement vers l’art et leur rapport à l’œuvre de Chagall dont ils ont tiré, à l’issue de l’atelier, un « objet du Beau ». Leurs propos sont mis en écho à ceux d’Anne Dopffer, directrice du musée, de Gaïdig Lemarié, responsable de l’Atelier du beau, et de Josiane Rieu, conférencière, afin de valoriser la notion de transmission et d’éveil du regard.

 

OBJETS DU BEAU

Deux objets du beau conçus par les étudiants ont été mis en son et un poème de Chagall traverse l’ensemble de la réalisation, porté par la voix de la plupart des intervenants.

DES CAPSULES SONORES DANS LE MUSÉE

Ce projet sonore donne à la fois lieu à des « capsules » qui peuvent être écoutées selon un parcours de visite au sein du musée ainsi qu’à un podcast disponible sur les plateformes et des médias partenaires.


OBJETS-RELAIS

Un film et une installation transmédia sur les objets de nos grands-parents.

 

LE PROJET :

Huit adolescent·e·s de collèges franciliens partagent un travail d’archéologie familiale et intime. Dans une salle de classe dont les murs sont recouverts d’anciennes cartes de géographie superposées, ielles prennent la parole pour nous montrer et nous raconter l’histoire d’un objet appartenant ou transmis par leurs grand-parents.

À travers la description de ces bijoux, médailles, vêtements, à travers la lecture de passages de livres, de recettes de cuisine ou de codes de bonne conduite, ielles dévoilent les relations qu’ielles entretiennent (ou non) avec leurs ancêtres. Des histoires souvent méconnues ou fantasmées et pourtant très en lien avec la réalité des élèves. Au sein de l’institution scolaire, origines, traditions et langues maternelles se dévoilent.

L’acte est ici politique : celui de faire entendre à l’école des histoires individuelles qui ne sont pas valorisées dans le milieu scolaire. Elles sont souvent gommées et contraintes par les attentes normatives d’une institution qui ne reconnaît pas la diversité culturelle de ses élèves comme une richesse individuelle et collective. Face caméra, les enfants se saisissent de leur héritage avec fierté et tendresse, parfois avec doute et colère.

Thémis et Erva, au travers des objets de leurs grands-mères, prennent chacune conscience des différences qui distinguent leur adolescence et la jeunesse de leurs grands-mères.

Chelsy nous montre les quelques photos rescapées de l’incendie qui a détruit la maison de sa grand-mère en Côte d’Ivoire.

Pragash, tenant son objet religieux hindouiste, avoue ne rien connaître de la guerre civile du Sri Lanka, qui est à la cause de l’exil de son propre père.

Si James tient avec fierté la médaille militaire de son grand-père, un Mauricien envoyé faire barrage pendant la guerre de Palestine, son regard change, quand il comprend, face caméra, que son grand-père servait avant tout les intérêts de l’empire colonial britannique.

Enzo nous décrit le banga qu’il aimerait construire dans son jardin à Noisy-le-Grand, alors qu’il tient une représentation miniature d’un banga, un cabanon qui constitue un rite de passage mahorais que les jeunes garçons construisent pour devenir des hommes.

Vladimir lit une recette que sa grand-mère ukrainienne lui préparait, tandis que Sofiane souhaiterait hériter du bracelet kabyle de sa grand-mère, pourtant destiné à sa sœur.

Dans un geste ritualisé, chaque élève scanne son objet en 3D, par la technique de photogrammétrie. Une manière de perpétuer son héritage pour les générations futures, dans une sauvegarde numérique qui veut dépasser les limites de la matière. Dans le film, les prises de parole s’entrecroisent avec une galaxie constituée de tous ces objets scannés, rassemblés au même endroit, comme les histoires individuelles qui cohabitent au sein d’une classe. On déambule à travers les échelles infinies de cette matière numérique. On explore leurs formes, on découvre les détails des textures, on traverse leurs surfaces… Un film qui montre comment des adolescent·e·s découvrent et s’approprient l’histoire de leurs ancêtres. Certain·e·s souhaitent s’en détacher, d’autres la perpétuer et l’intégrer à leur identité de futurs adultes.

En : Chelsy, Enzo, Erva, Pragash, and Vladimir are middle school students in Paris and its suburbs. They bring objects from their grandparents to class and gradually discover surprising things about their origins. In a digital ritual, they scan these relay objects in 3D to perpetuate this heritage.

L’INSTALLATION VIDÉO POUR LES LIEUX CULTURELS

Pour diffuser ces témoignages, nous avons conçu une installation vidéo pour les lieux culturels avec les scénographes Marion Flament et Jimee Cloo.

Celle-ci a été inaugurée en octobre dernier à la Maison des métallos, théâtre de la ville de Paris. Elle a vocation à tourner dans les prochaines années.

L’installation est composée de 7 modules rectangulaires en tasseaux de bois recyclés à la réserve des arts. Associés ensemble, ils forment un cercle de 5,5 mètres de diamètre et laissent un espace libre pour permettre la circulation à l’intérieur. Pour des questions de sécurité, l’installation est lestée par 14 sacs de sable faits à la main, et teints en bleu. Au centre de chaque module, est accroché un écran TV de 27 pouces. Tous les écrans sont de taille identique.

Le spectateur est invité à rentrer au centre de la structure. Il écoute les témoignages d’un ado qui parle de l’objet de ses ancêtres. Sur les autres écrans, on peut découvrir l’objet en question selon différentes perspectives. Quand le témoignage s’arrête, un prochain témoignage démarre sur un autre écran TV. La durée totale est de 26 minutes.

Sur un grand mur situé derrière l’installation, on peut découvrir un film en 3D. On déambule dans la galaxie d’objets, avec en fond, la musique originale de Gabriel Marguerie, scientifique et planante.

L’installation a été conçue pour rappeler la forme des logiciels de modélisation 3D comme «Métashape».

 


Des Cabanes à histoires

Installées dans l’espace public du Grand Lyon – une mairie, une gare, une école, un hôpital… – les Cabanes à histoires sont des dispositifs sonores accessibles à tous, qui racontent un objet des collections du musée des Confluences.

DES BULLES NARRATIVES DANS LA VILLE

Imaginés autour d’objets emblématiques des collections du musée : un squelette de baleine, une coiffe amazonienne kayapó, une ammonite irisée ou encore une armure de samouraï, de courts récits de 6 à 8 minutes sont diffusés au sein des cabanes, illustrés de paysages sonores originaux complétées par des fonds documentaires, des enregistrements de chasseurs de son, des extraits de musique ou de chants, ainsi que par le patrimoine sonore collecté lors de missions de terrain du musée.

Grâce au son immersif, chaque histoire nous invite à un voyage au plus près de sons de la terre et de la nature, tout en nous interrogeant sur de grands enjeux d’aujourd’hui.

Le projet des Cabanes à histoires est une enseigne du musée des Confluences dans l’espace public autant qu’une invitation à venir au musée.

Les liens sacrés qui unissent les Inuits et les baleines, les fantasmes les plus divers sur les origines des ammonites, l’art de la plume chez les kayapó, ou encore l’histoire d’un samouraï en chemin pour la capitale Edo…  sont autant d’occasions de véhiculer l’image du musée comme de ses marqueurs – les notions d’accessibilité, de narration, d’imaginaire.


INTO THE WINE

Un documentaire de Zoé Henninger,
avec Manon Vichot, Sophie Lei et Elisabeth Auzias
(France 2021, 52′)
Manon, Sophie, Elisabeth et Zoé, quatre étudiantes en grandes écoles, s’interrogent sur leur avenir en apparence tout tracé. Elles décident de prendre la route à bord d’un van vintage pour un tour d’Europe à la rencontre de vigneronnes. De l’Espagne à la Turquie, elles se filment et composent une galerie de portraits de femmes dont elles vont s’inspirer, au cours d’un voyage initiatique plein de rebondissements.
C’est avant tout un voyage (entre deux confinements) qu’elles entreprennent et le vin est surtout un prétexte à leur périple, un fil conducteur bien trouvé pour la convivialité, la proximité avec la nature, l’accès au monde rural et leur quête de nouveaux modèles féminins. Elles sont, tout autant que les vigneronnes qu’elles rencontrent, les personnages touchantes d’un premier film documentaire réjouissant.

FERNAND LÉGER REMIX !

Une « Mixtape de visite » du Musée national Fernand Léger à Biot.

Sous la forme d’un journal musical qui remixe en son 3D des archives sonores de Fernand Léger et des interventions de l’équipe du musée avec de la musique actuelle, FERNAND LÉGER REMIX permet de voyager dans la vie et l’œuvre de l’artiste.

LE PROJET

En format « mixtape » de 20 minutes, ce podcast de médiation d’un nouveau genre propose de traverser en musique l’œuvre et la vie de Fernand Léger (1881-1955), dans le contexte d’une histoire du XXe siècle marquée par deux guerres mondiales, le foisonnement des avant-gardes artistiques et la conviction partagée d’un art agissant sur le monde.

Ce fil musical revisite de manière inattendue les thèmes chers à Fernand Léger : la couleur, le mouvement, les contrastes, le cinéma, le monde urbain et les formes de la nature. Il crée une intimité nouvelle avec la voix du peintre, porteuse de valeurs humanistes et d’un profond engagement artistique. Privilégiant l’expérience sensorielle au discours, la mixtape permet d’établir un contact direct avec l’œuvre et l’esprit de Léger.

Accessible depuis les œuvres et espaces du musée, à partir de simples QR code, mais aussi hors-les- murs, sur le site du musée, et via l’ensemble des plateformes de podcast et de streaming, les réseaux sociaux et sites média, FERNAND LÉGER REMIX vise notamment les jeunes publics (14-25 ans) pour établir un lien de proximité avec un artiste qui peut paraître éloigné de notre époque mais, qui, au fond ne l’est pas tant que ça.

 


SÈVRES DANS LA VILLE

Une série sonore pour Sèvres – Manufacture et Musée présentant des œuvres en céramique installées dans l’espace public.

Cette première série de podcasts pour la Manufacture débute à la Galerie de Sèvres, en plein cœur de Paris. Si c’est là que la manufacture s’expose le plus visiblement, Sèvres est partout dans la capitale. Dans le métro, sur les murs, les places, les pavés parfois.
Vous êtes forcément déjà passé devant des œuvres, mais les avez-vous remarquées ?
Artistes, artisans de la Manufacture et conservatrices du musée nous guident dans des promenades où l’on découvre notamment les maisons d’oiseaux Super Val à Argenteuil avec Malte Martin et Murielle Joubert, de grandes fresques d’Ossip Zadkine au bureau de Poste de la rue des Pyrénées dans le 20ème arrondissement ou encore Célébrations, l’œuvre de Barthélémy Toguo qui vous accueille dans la station de métro Château Rouge.
10 épisodes de 5′ en moyenne.

 

 

 


Parcours sonore poétique à la Philharmonie des enfants

Une collection de haïkus sonores, poétiques et drolatiques écrits par Wladimir Anselme pour sensibiliser les enfants au son et à la musique.

LE PROJET :

Ouverte depuis septembre 2021, Philharmonie des enfants, dédiée aux enfants de 4 à 10 ans a pour mission l’éveil musical. Grâce à un projet de muséographie original et une scénographie décalée (Constance Bisset), le parcours permanent permet de jouer, d’explorer, d’écouter, de vivre et de sentir la musique.

Pour cet espace, narrative a accompagné l’artiste compositeur Wladimir Anselme, dans la production de « haïkus sonores » qui racontent la musique et le son de manière sensible. Disséminés le long du parcours permanent, ces mini récits en son et en musique sont diffusés via des cornets incrustés dans les murs et fabriqués sur mesure pour être à la hauteur de leur public. Ils mettent en scène le petit peuple de la musique.

Extraits :

« C’est quoi une note de musique ? »
« Comment tu fais pour sortir un tel son avec une guitare ? »
« De quoi ça parle normalement les chansons ? »
« Ça ressemble, mais c’est pas le même silence… »
« Devine quel instrument j’imite ! »
« Tu entends le soir qui tombe ? »
« Tu siffles toujours la même chose ! »

Une expérience singulière, pour vivre la musique sous toutes ses formes !


Dans l’atelier de Picasso : une immersion poétique à la Villa Californie

Au musée Picasso-Paris, une projection plongeant dans les archives de la Villa Californie invite le visiteur dans le lieu de création et de vie mythique de l’artiste.

LE PROJET :

Faire rencontrer Pablo Picasso au visiteur : tel est l’enjeu du nouvel accrochage permanent du musée Picasso. Consacré aux lieux de création de l’artiste, il associe, dans chaque salle, une oeuvre audiovisuelle au regard de ses peintures et sculptures.

narrative et la société Nova pista ont conçu une scénographie singulière pour évoquer l’ambiance de la Villa Californie et inviter le public à ressentir l’énergie de Pablo Picasso. Cette maison cannoise fut à la fois l’espace de son intimité avec Jaqueline, sa dernière compagne, le point de rencontre de ses amis proches et de sa famille et son lieu de création.

À la Californie est une expérience immersive au coeur de l’atelier de Picasso qui s’appuie sur des archives. Photographies d’époque et témoignages composent la trame fluide d’un film spectaculaire projeté sur trois murs. La bande son égrène les témoignages des amis (David Douglas Duncan, le photographe et ami fidèle, les poètes Jean Cocteau et Roland Penrose, le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler, et l’amie engagée Elisabeth Parmelin) enrichis de bruitages et d’une musique originale composée par Thierry Bertomeu.

Une évocation sensible et poétique qui, en huit minutes, embarque le public dans l’univers vibrionnant de Pablo Picasso 


Cher Futur Moi, l’installation

Le projet: 

Depuis 2016, l’artiste numérique Irvin Anneix invite des jeunes de France, d’Outre-mer, d’Afrique et bientôt du Canada, à s’adresser à l’adulte qu’ils souhaitent ou craignent de devenir pour lui confier leurs peurs, leurs projections et leurs désirs. Ces « capsules temporelles », dans lesquelles la parole est libérée et confiée aux jeunes, ont permis de faire émerger des visions à la fois universelles et intimes de l’adolescence.

Afin de rassembler et de faire voyager cette collection de 79 témoignages, narrative a co-produit avec la MC-93 et la Biennale de la danse de Lyon, une installation vidéo pour des lieux culturels (théâtres, musées et festivals).

Conçue par Marion Flament, la scénographie est composée de 6 modules de projection diffusant une cinquantaine de témoignages, sur une durée totale de 3 heures. Le public est libre de s’assoir devant les différents modules. Ainsi, il peut passer d’une écoute individuelle au casque à une expérience collective autour d’un écran géant.

Imaginé pour tous les publics (on a tous été ados un jour !), le dispositif scénographique permet, par ses jeux de miroirs, d’établir un dialogue avec chaque spectateur : il peut observer son reflet projeté dans le décor.

À chaque itinérance, Irvin Anneix propose des ateliers pédagogiques avec les jeunes du territoire, afin d’inclure leurs vidéos dans le projet et de poursuivre l’échange.

L’installation a déjà été présentée à la MC-93 (octobre 2019) à la Maison des Métallos (mai 2021) et à la Biennale de la danse de Lyon (juin 2021).

Prochaine itinérance : MC-93 (octobre 2021) Théâtre Paul Eluard, Choisy (janvier 2022), MA scène, Montbéliard (mars 2022) Euroscène, Leipzig (novembre 2022).

 


Jusqu’au bout du monde, regards missionnaires

Pour accompagner l’exposition « Jusqu’au bout du monde, regards missionnaires »  au musée des Confluences de Lyon, jusqu’en mai 2022, narrative a produit une médiation sonore et visuelle, invitant le visiteur à partager l’aventure de ces missionnaires.

Tous les contenus numériques de l’exposition ; films, diaporamas dynamiques, récits sonores, feuilletoires, visent à incarner ces voyageurs intrépides, à faire entendre leur voix.

Le Projet :

Ni tout à fait explorateurs, ni vraiment voyageurs, les missionnaires chrétiens partis par centaines évangéliser des populations aux quatre coins du monde, s’aventuraient vers des lieux jusque-là ignorés de l’Occident.

Ils rapportèrent de ces voyages des récits, dessins, objets et films, mais également des témoignages précieux, de ceux qui découvrent des terres et cultures dont tout leur est étranger. Curieux, surpris, exaltés, choqués ou fascinés, ils relatent leurs aventures et leurs observations.